lundi 18 mars 2024

Aimer d'un coeur de femme (Cécila Dutter)

 Editions du Cerf
192 pages
18 euros


4ème de couverture

Marie, Marie-Madeleine. Tout semble les opposer: l'une est bénie entre toutes les femmes, l'autre, bannie entre toutes. Pourtant, ce sont aussi deux sœurs en humanité, unies par leur lien singulier avec le Christ. 
La première met au monde le Messie, la seconde sera celle à qui il apparaîtra au jour de sa résurrection, envoyée pour aller porter la Bonne Nouvelle. Chacune joue un rôle essentiel et complémentaire, accompagnant Jésus dans son ministère avec une même tendresse inconditionnelle. D'où l'idée inédite de les étudier non pas séparément, mais l'une en regard de l'autre.
En s'adressant tantôt à Marie, tantôt à Marie-Madeleine, Cécilia Dutter met en lumière combien, loin d'être dépassées, elles célèbrent toutes deux une féminité libre et accomplie. Désir, identité, égalité des sexes, maternité, engagement dans l’Église, autant de sujets majeurs pour les femmes d'aujourd'hui que l’Évangile traitait déjà avec infiniment de justesse. Un dialogue vibrant, par-delà les siècles, avec deux grandes figures bibliques. 

Romancière et essayiste, Cécilia Dutter a écrit une vingtaine d'ouvrages. Lauréate de plusieurs prix littéraires, elle est l'autrice notamment d'Etty Hillesum, une voix dans la nuit, et dernièrement de l'Amoureuse, le roman de Marie-Madeleine.


Mon avis

Marie et Marie-Madeleine : deux noms semblables, deux tempéraments opposés, deux vies unies par un même lien : le Christ, notre Seigneur.

À travers ce récit, l'auteure met en dialogue deux femmes qui ont compté pour le Christ. La première, Marie, qui l'a mis au monde, et la deuxième, Marie-Madeleine, présente lors de sa résurrection, témoin de celle-ci et missionnée pour transmettre la Bonne Nouvelle. Toutes deux accompagnent Jésus avec une infinie tendresse, chacune d'une manière différente, mais leurs chemins se croisent au pied de la croix.

En s'adressant à ces deux figures, Cécilia Dutter explore des thématiques modernes telles que la liberté, l'égalité des sexes, le désir, la sexualité, l'identité, l’émancipation, la maternité et l'engagement dans l’Église. Autant de questions brûlantes auxquelles les femmes contemporaines sont confrontées et pour lesquelles elles se battent au quotidien. À travers ces échanges, l'auteure rappelle que l'Évangile abordait déjà ces thèmes complexes avec justesse, mais grâce à ces deux femmes, offre un nouveau regard sur eux.

Cécilia Dutter nous offre un récit captivant où se mêlent amour, passion et relations humaines. Avec une plume fluide, elle met en avant des personnages connus, rendant son récit captivant et poétique. Elle donne vie à ces personnages sans aucun jugement, nous dévoilant leurs joies, leurs peines, leurs blessures et leurs doutes.

Je vous recommande vivement de découvrir cet essai si vous aimez ce style de lecture. Oubliez, ne serait-ce que pour quelques minutes, que l'auteure aborde deux personnages religieux, et procurez-vous ce livre. Vous réaliserez rapidement que cet essai est une bouffée d'oxygène et surtout, un regard nouveau sur des sujets qui nous touchent de près. 
 

Ma note

15/20

samedi 16 mars 2024

Mon cheval de bataille (Delphine Pessin)

 Editions Didier Jeunesse
224 pages
15.90 euros


4ème de couverture

C'est un grand jour pour Arthur. Il assiste à un spectacle de voltige équestre, sa passion! A sa grande surprise, l'un des chevaux sort du rang pour le saluer affectueusement. Ce qu'il ignore c'est que ce cheval est spécial et sait détecter les personnes malades.

Quelques jours plus tard, tout bascule: Arthur fait un malaise...

Dans l'épreuve qui l'attend, le garçon pourra compter sur sa grande soeur. Pour mieux livrer bataille, elle a même quelques idées un peu folles...

Un roman qui chamboule le coeur, nous fait pleurer et sourire tout à la fois!


Mon avis

Je lis beaucoup de livres. Certains sont vite oubliés, d'autres marquent à jamais nos esprits. "Mon cheval de bataille" fait partie de cette dernière catégorie. Dès les premières pages, il m'a captivé avec un éclat de rire... Le sourire s'est rapidement effacé, mais l'envie de dévorer ce récit est restée intacte.

On dit souvent que les malheurs n'arrivent qu'aux autres. Avec ce livre, Delphine Pessin nous prouve le contraire. Elle nous plonge dans la vie quotidienne d'une famille ordinaire qui décide, pour faire plaisir à son fils, de l'emmener voir un spectacle équestre, sa passion. Pourtant, cette sortie va transformer leur existence. C'est le début d'un cauchemar lorsque le diagnostic de la maladie tombe brutalement...

"Mon cheval de bataille", c'est l'histoire :

  • d'un enfant malade, luttant contre la leucémie;
  • d'un combat quotidien pour la survie;
  • de moments difficiles générés par les traitements;
  • d'une famille qui se fissure, engendrant des conflits;
  • d'une soeur qui se sent délaissée, invisible, nourrissant une haine envers tous, rejetant la pitié;
  • d'une mère dévouée, toujours au côté de son fils;
  • d'un père qui fait de son mieux, mais qui se sent tellement impuissant. 
 
Delphine Pessin n'opte pas pour le mélodrame dans son récit, qu'elle veut avant tout lumineux et porteur d'espoir. Sa plume est franche, sans excès, ne cachant rien de l'impensable, de l'envers du décor. Lorsqu'on évoque la maladie chez un enfant, on parle rarement du point de vue de la famille. Dans ce roman jeunesse, cela change. Les proches ne sont pas oubliés.

L'auteure choisit d'alterner entre la voix d'Arthur, 10 ans, atteint de leucémie, et celle de Viviane, sa grande sœur. Cette narration n'est pas toujours aisée à suivre, mais elle apporte un regard neuf sur le récit. En effet, elle nous permet de suivre la maladie d'Arthur sous différents angles et de découvrir la vie de chacun des protagonistes durant cette difficile bataille.

C'est un véritable coup de cœur, voire un coup de foudre, que j'ai eu pour ce magnifique roman rempli d'émotions. Un récit réaliste et délicat que je vous recommande chaudement de découvrir au plus vite.
 

Ma note
 

 

 

vendredi 15 mars 2024

La double vie de Dina Miller (Zoe Brisby)

 Editions Albin Michel
272 pages
19.90 euros
En librairie depuis le 6 mars 2024


4ème de couverture

Qui pourrait croire en voyant cette jaune femme gracile qu'elle vient de tuer l'un des plus grands criminels?

1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s'installe avec une mission: faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets... Ces brillants chercheurs qui œuvrent au futur radieux de l'Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu'ils le prétendent?


Mon avis
 
Jusqu'ici, je n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir la plume de Zoe Brisby. Cette fois, c'est chose faite et je ne fus pas déçue de cette découverte. Tu veux en savoir plus? Lis la suite...

À travers son récit, Zoe Brisby nous rappelle oh combien les apparences peuvent être trompeuses. Elle nous emmène en Amérique, en Alabama plus précisément dans le quartier de Huntsville où Dina Miller va s'installer dans le quartier des scientifiques œuvrant pour la conquête spatiale, un quartier paisible où chacun a sa place. Dina connaît la sienne... Après s'être fait engager comme serveuse afin de paraître tout à fait normale, elle se lance dans la mission qu'elle s'est promis de mener à bien. La dernière en date s'est déroulée en Argentine. Elle s'en souvient encore parfaitement bien... Dina est une agente du Mossad prête à tout pour rétablir la justice.

Au fil des pages, nous allons pouvoir vivre aux côtés des épouses de scientifiques mais surtout faire la connaissance de Cherry, un personnage touchant et bien différent des autres femmes. Si ces dernières se veulent toujours tirées à quatre épingles afin de ne pas décevoir leur époux et protéger leur image, Cherry est marginalisée à cause de son léger surpoids, ce qui la place en position d'infériorité selon les normes de l'époque. À cela, vous rajoutez le fait qu'elle a des difficultés pour tomber enceinte, et on est loin de l'image de la famille parfaite que la société recherche tant. Entre Dina et Cherry, c'est très vite un coup de foudre amical. Pourtant, ce n'était pas le but recherché. Dina devait en effet se rapprocher d'elle mais surtout ne pas se lier d'amitié. Comment peut-on être amie avec l'épouse du "chirurgien de Buchenwald"? Car c'est bien là le cœur de ce récit. Au fil de ce dernier, on va pouvoir en apprendre davantage sur les différents scientifiques et surtout sur leur passé mais aussi sur Dina et ce qui a fait d'elle la femme dangereuse qu'elle est aujourd'hui.

Zoe Brisby, à travers son récit, nous laisse sans voix et nous replonge dans cette période sombre de l'histoire qu'est la Seconde Guerre mondiale. Elle nous décrit les horreurs vécues et le rôle des "scientifiques" de l'époque. Elle dénonce les procédés abjects utilisés et surtout le fait que ces bourreaux aient pu échapper aux sanctions car ils ont émigré aux États-Unis et ont été placés sous couverture. Avec une plume incroyable et habile, elle signe ici une intrigue complexe et riche en émotion où elle aborde des thèmes tels que l'opération Paperclip, où des scientifiques nazis ont été recrutés par les États-Unis, ainsi que les compromis moraux faits au nom de la science et de la compétition géopolitique pendant la guerre froide.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un véritable coup de cœur pour ce roman addictif au possible. Je n'en donne pas souvent mais celui-ci est largement mérité. Je ne peux donc que vous conseiller de foncer chez votre libraire afin de découvrir ce roman intense et palpitant qui mettra en avant les apparences trompeuses, les mensonges, le rôle des femmes et leur cœur... Le tout avec beaucoup de suspense, d'intrigues et de mystère sur un fond de conquête spatiale et de guerre froide.


Ma note



lundi 19 février 2024

RIP, tome 6: Eugène - Toutes les bonnes choses ont une fin (Julien Monier et Gaet's)

 Éditions Petit à Petit
120 pages
17.90 euros
 
 
4ème de couverture
 
Ils nous bouffent notre pain. Ils piquent nos gagne-pains. Des pains dans la tronche, c'est tout ce qu'ils méritent! 
Comment ça, faut que j'me crame?! 
Vous savez à qui vous avez affaire?
Je suis Eugène!

Et il est pas né celui qui va me dire ce que je dois faire ou pas faire.


Mon avis

Il est à présent temps pour moi de vous présenter le sixième et dernier opus de cette série sombre au possible et j'avoue que je vous en parle avec la larme à l'œil. En effet, même si j'étais impatiente de connaître le dénouement de cette histoire, il est temps de quitter cette bande de dingues... Je suis déjà nostalgique.

À travers ce tome, l'auteur met cette fois l'accent sur un personnage dur, celui d'Eugène ! Ancien DJ, il vit dans une caravane avec sa mère et ayant comme voisin : sa sœur, son beau-frère et son neveu. Antisocial, raciste et ancien détenu, voilà un pedigree qui ne fait pas bon ménage car il doit, à présent, se tenir à carreau. Malheureusement, il est parfois difficile de se contrôler et cela peut mener au drame... Avec cet opus, on s'éloigne un peu du fil conducteur qui nous a guidés durant les tomes précédents car l'auteur a pris le parti de privilégier le passé d'Eugène. Un passé sombre qui peut nous permettre de cerner davantage le personnage mais peut-être un peu trop présent par rapport au reste de l'histoire. Ce détail ne m'a guère gêné pour autant car j'ai adoré ce tome comme les précédents... Un tome qui répond à toutes les questions qui restaient encore en suspens.

Avec cette série, l'auteur a joué avec nos nerfs, c'est certain ! Il nous a happés dès le premier tome et ne nous a plus jamais lâchés. Il a éparpillé des indices par-ci par-là... Il nous a fait chercher, voire même nous torturer le cerveau. Le tout, dans une ambiance sombre et glauque avec, disséminées un peu partout, de nombreuses citations en tout genre.

Quant aux illustrations, elles sont de toute beauté... Enfin, tout est relatif sur le mot "beauté". En tout cas, elles collent parfaitement à l'histoire qui nous est racontée.

Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ce tome qui met un point final à cette série d'une manière bien tragique. La boucle est bouclée et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette bande m'a bien chamboulée !


Ma note

17/20

dimanche 18 février 2024

RIP, tome 5: Fanette - Mal dans la peau des autres (Julien Monier et Gaet's)

Éditions Petit à Petit
120 pages
17.90 euros

 
4ème de couverture
 
Personne ne devrait y laisser sa peau!
Cette saloperie de peau qui doit maintenir notre sang-froid, nos coups de chaud. Encore faudrait-il s'y sentir bien.

Pas ma faute si je suis obligée d'en changer souvent.

Ce n'était pas ma faute! Bordel! Putain de bordel!


Mon avis

Ce soir, je vous présente déjà le cinquième et avant-dernier tome de cette série. On se rapproche du dénouement et l'histoire nous tient toujours autant en haleine...

Pour rappel...

Dans le premier volume, l'auteur nous emmenait à la découverte d'un métier peu commun, celui de l'escadron de la mort. Il plantait le décor et s'attardait sur le personnage de Derrick, l'un des membres de l'escadron. Le premier tome se terminait sur une fin glaçante après que Derrick ait commis un acte qui bouleversera le cours de sa vie.

Le deuxième tome, quant à lui, était consacré au personnage de Maurice, un vieil homme grisonnant, aigri, sans amis et sans passé. L'auteur nous faisait découvrir ses secrets, nous permettant ainsi de mieux comprendre ses actes... Quant au troisième tome, il mettait l'accent sur Ahmed, un jeune flic sous couverture qui s'est retrouvé au bon endroit mais au mauvais moment.

Enfin, le quatrième tome mettait l'accent sur Albert, le petit nouveau de la bande qui est obsédé par les filles. Un jeune avorton, chétif, qui ne paie pas de mine mais qui pourtant va se révéler sombre et psychopathe.

Dans chaque tome, l'auteur nous raconte la même histoire mais avec le regard d'un personnage différent qui va nous dévoiler son histoire et son lien avec les événements racontés.

Alors c'est parti pour la découverte du cinquième tome qui met en avant le personnage de Fanette, une tenancière de bar sous couverture. En effet, après avoir vu mourir une jeune femme sous ses yeux et être mise à mal par sa hiérarchie, elle se voit confier une nouvelle mission pas très passionnante... surveiller un pauvre vieux qui ne paie pas de mine. Qui est ce vieux ? Pourquoi faut-il le surveiller ? Est-il si sage qu'il n'y paraît ? Comme toujours, les apparences sont souvent trompeuses !

Ce cinquième tome est dans la lignée des précédents bien que... L'auteur nous parle de nouveau de notre équipe sordide mais cette fois, ses membres passent au second plan. En effet, Gaet's s'intéresse surtout aux personnages de Fanette, seul personnage féminin de cette série. Il va ainsi nous faire découvrir son véritable rôle dans l'histoire, un rôle qu'on ne pouvait pas imaginer précédemment. Contrairement aux 4 tomes précédents, il n'y a pas de réel avancement dans l'histoire. Ce cinquième tome ne nous apporte pas autant d'éléments nouveaux que nous l'espérions. Il va donc falloir attendre le tome 6 pour en savoir plus. Ce choix est probablement bien réfléchi par l'auteur mais nous laisse un goût de trop, une légère déception.

Quoi qu'il en soit, je suis toujours une addict de cette série et j'ai hâte d'en connaître le dénouement. L'auteur m'a happé dès le premier opus et ne me lâche plus. Il a ce pouvoir de donner de nouvelles pistes mais sans les solutions. Il nous balade d'un endroit à un autre, d'une hypothèse à une autre et nous adorons cela. Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ce cinquième opus où l'ambiance particulière et les détails glauques ne pourront que vous séduire.
 
 
Ma note
 
17/20

lundi 12 février 2024

RIP, tome 4: Albert - Prière de rendre l'âme soeur (Julien Monier et Gaet's)

 Editions Petit à Petit
112 pages
17.90 euros
 
 
4ème de couverture
 
Elle avait le visage d'un ange. Je l'aurais embrassée si elle n'avait pas eu du vomi plein la bouche.

Bon, c'est vrai qu'elle était morte aussi...

Ça s'fait trop pas.


Mon avis

Me voilà déjà occupée à vous présenter le quatrième opus de cette série. Pour rappel...

Dans le premier volume, l'auteur nous emmenait à la découverte d'un métier peu commun, celui de l'escadron de la mort. Il plantait le décor et s'attardait sur le personnage de Derrick, l'un des membres de l'escadron. Le premier tome se terminait sur une fin glaçante après que Derrick ait commis un acte qui bouleversera le cours de sa vie.

Le deuxième tome, quant à lui, était consacré au personnage de Maurice, un vieil homme grisonnant, aigri, sans amis et sans passé. L'auteur nous faisait découvrir ses secrets, nous permettant ainsi de mieux comprendre ses actes... Quant au troisième tome, il mettait l'accent sur Ahmed, un jeune flic sous couverture qui s'est retrouvé au bon endroit mais au mauvais moment.

Dans chaque tome, l'auteur nous raconte la même histoire mais avec le regard d'un personnage différent qui va nous dévoiler son histoire et son lien avec les événements racontés.

Qu'en est-il alors dans ce quatrième opus? L'auteur ne déroge pas à la règle et met, cette fois-ci, l'accent sur Albert, le petit nouveau de la bande qui est obsédé par les filles. Un jeune avorton, chétif, qui ne paie pas de mine mais qui pourtant va se révéler sombre et psychopathe... Mais jusqu'où est-il prêt à aller pour assouvir son sombre fantasme amoureux? À travers ce nouveau tome, l'auteur va nous faire découvrir la vie d'Albert depuis sa naissance jusqu'au jour du drame... Mais quel drame? Il va également mettre en avant deux jeunes femmes qui sont Eleanor et Dolorès, deux femmes liées sans le vouloir à cause de cet homme.

On avance dans la lecture de ces différents tomes et malgré le fait qu'on revient toujours aux événements de départ, le lecteur ne s'ennuie pas. Très vite, il est happé par l'ambiance sombre, les détails glauques et les dialogues francs! L'auteur a cette capacité incroyable de faire planer le doute et le mystère. En effet, avant d'ouvrir ce tome, jamais je n'aurais pu imaginer la personnalité d'Albert. Au fil des pages, au fil des tomes, les pièces du puzzle se mettent en place et je vous avoue que j'ai hâte de découvrir la suite car les hypothèses fusent dans mon cerveau.

Quant au graphisme, il est toujours de qualité. Les planches détaillées, les couleurs sombres, les détails chocs, les traits fins et précis plongent le lecteur dans une ambiance malsaine, qu'il redemande...

Alors si toi aussi tu as envie de côtoyer du sombre, du lourd et surtout les plus bas aspects de l'espèce humaine, je ne peux que te conseiller de courir chez ton libraire pour te procurer cette série.


Ma note

18/20

mardi 23 janvier 2024

RIP, tome 3: Ahmed, au bon endroit au mauvais moment (Julien Monier et Gaet's)

 Editions petit à petit
112 pages
17.90 euros


4ème de couverture

Au boulot, tout le monde pense que je ne suis pas sérieux. Que je déconne complètement! Mais putain, j'te jure, le jour où ça va faire mouche...

Et bien, crois-moi, ça va faire mouche!


Mon avis
 
Il y a quelques semaines, je vous présentais les deux premiers tomes de cette série. Pour rappel...

Dans le premier volume, l'auteur nous emmenait à la découverte d'un métier peu commun, celui de l'escadron de la mort. Il plantait le décor et s'attardait sur le personnage de Derrick, l'un des membres de l'escadron. Le premier tome se terminait sur une fin glaçante après que Derrick ait commis un acte qui bouleversera le cours de sa vie.

Le deuxième tome, quant à lui, était consacré au personnage de Maurice, un vieil homme grisonnant, aigri, sans amis et sans passé. L'auteur nous faisait découvrir ses secrets, nous permettant ainsi de mieux comprendre ses actes...

Qu'en est-il de ce troisième tome alors ? Il met cette fois l'accent sur Ahmed, une jeune flic spécialisé dans l'étude des insectes. Afin de mener à bien une enquête compliquée qui lui tient à cœur dans le but de faire ses preuves, il décide de rejoindre le groupe d'escadron de la mort afin de pouvoir suivre leurs faits et gestes de très près. Une décision bien malheureuse qui fera qu'il sera au bon endroit, au mauvais moment... Difficile de vous en dire plus sans vous en dire trop... Si vous souhaitez découvrir la suite de l'histoire, il va falloir aller chercher rapidement ce tome.

Ce que je peux vous dire par contre, c'est que ce troisième tome est tout aussi effrayant que les deux premiers. Le scénario devient de plus en plus profond et puissant. Les détails sont sombres, même très sombres. Quant au rythme, il s'accélère au fil des pages pour devenir effréné. L'auteur a pensé chaque détail afin de rendre son récit le plus glauque et morbide possible.

Quant aux illustrations, elles sont magnifiquement bien réalisées à tel point qu'on a l'impression de vivre la scène aux côtés des personnages, d'entendre les bruits, de sentir les odeurs fétides. Elles nous plongent dans une ambiance dégoûtante, sordide et crasseuse qui donne envie de vomir.

À chaque tome, le lecteur peut découvrir avec joie de nouveaux éléments sur les mêmes évènements. Un parti pris risqué mais qui fait mouche ici car cela favorise une meilleure compréhension de l'histoire de départ. Le tout avec de nombreux flash-back des tomes précédents qui nous permet ainsi d'assembler les différentes pièces du puzzle.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir rapidement ce tome qui, une fois encore, nous prouve que les apparences sont souvent trompeuses. Rapidement, c'est vraiment le conseil le plus précieux que je peux vous donner car attendre trop longtemps entre deux tomes risque de vous faire perdre le fil de l'histoire.


Ma note

18/20